Bien que partageant un objectif commun – la gestion optimale des actifs mobiliers, immobiliers et financier des clients, qu’ils soient particuliers ou professionnels -, le Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP) et le Conseiller en Gestion de Patrimoine Indépendant (CGPI) diffèrent, notamment du point de vue de leur statut juridique et de leur rémunération. Zoom sur les différences entre le CGP et le CGPI !
Affiliation à différents réseaux
Le CGP opère généralement au sein d’un réseau bancaire ou monétaire, dépendant ainsi de l’entité qui l’emploie. A l’inverse, le CGPI jouit d’une indépendance totale, ses actions étant guidées uniquement par ses compétences et les résultats qu’il parvient à obtenir. Ce métier, qui s’adresse à des particuliers souhaitant déléguer la gestion de leur investissement financier, revêt une importance particulière dans la recherche de solutions pour une optimisation fiscale, notamment en matière d’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). En confiant cette responsabilité à un professionnel de la gestion de patrimoine, les clients bénéficient d’une expertise juridique et financière adaptée à leur situation.
Le CGP(I) se positionne ainsi comme un régisseur de fortune, capable de gérer des opérations boursières via des banques. En charge de la gestion de patrimoine matériel et immatériel de ses clients, le CGP(I) propose un accompagnement personnalisé et stratégique, adapté aux besoins et objectifs de chaque client.
Modalités de rémunération des conseillers en gestion de patrimoine
La rémunération des Conseillers en Gestion de Patrimoine (CGP) et Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants (CGPI) diffère considérablement, reflétant la nature de leur relation avec les clients et les partenaires. Examinons tout cela un peu plus en détail :
Rémunération du CGP
Pour un CGP, la rémunération est diverse et peut se présenter sous plusieurs formes :
- Commissions ou rétrocessions : ces sommes sont versées par les partenaires (promoteurs, banques, assureurs, etc.) pour les produits financiers souscrits ou les placements réalisés par l’intermédiaire du CGP. Le CGP se doit d’informer clairement le client sur les liens existants avec ces partenaires ;
- Honoraires : fixés dans le cadre de la lettre de mission contractuelle, ces honoraires couvrent les services fournis par le CGP, allant du conseil théorique à l’opérationnel, en passant par les analyses techniques, la sélection de solutions financières, la recherche et le montage de prêts bancaires, ainsi que le suivi.
Rémunération du CGPI
Les CGPI sont régis par des normes plus strictes, notamment les directives MIF 2 et DIA 2 établies par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) et l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). Ces directives stipulent que :
- Le CGPI doit être totalement indépendant de ses partenaires, et il lui est interdit de recevoir une rémunération de leur part ;
- Les honoraires du CGPI sont entièrement à la charge du client, selon une base horaire ou forfaitaire ;
- Toute rémunération indirecte (commissions, droits d’entrée sur placement) doit être déclarée et rétrocédée au client pour maintenir le statut de conseiller indépendant.
Choisir entre un CGP et un CGPI : à qui faire appel ?
Les professionnels du conseil patrimonial, qu’il s’agisse de CGP au sein d’un réseau comme Finzzle Groupe ou de CGPI travaillant seul, interviennent dans un large éventail de missions, collaborant souvent avec des analystes financiers, des avocats, des juristes et des fiscalistes. Leurs services s’adressent à une clientèle diversifiée, incluant des particuliers, des travailleurs indépendants, des entreprises commerciales, des sociétés patrimoniales, ainsi que des associations et des fondations. Pour exercer, ces conseillers doivent posséder le statut de CIF (conseiller en investissements financiers), attestant de leur professionnalisme et de leur accréditation par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Cette qualification garantit un niveau de compétence et de sérieux indispensable dans le domaine de la gestion de patrimoine.