Dans une démarche résolument tournée vers l’avenir, Iberdrola, le géant européen des services publics, et le fonds souverain norvégien, fort d’un portefeuille de 1 600 milliards de dollars, consolident leur alliance stratégique. Comment ? Les deux entités prévoient d’injecter conjointement plus de 2 milliards d’euros (2,15 milliards de dollars) dans le développement de projets d’énergies renouvelables en Espagne et au Portugal ! Décryptage…
Consolidation de la stratégie d’expansion d’Iberdrola avec la vente de parts et de nouveaux investissements
Dans le cadre de sa stratégie d’expansion, Iberdrola poursuit la vente de participations minoritaires dans ses projets d’énergie renouvelable, libérant ainsi des fonds pour de nouveaux investissements ambitieux. L’entreprise espagnole et Norges Bank Investment Management (NBIM), gestionnaire du fonds souverain norvégien, ont récemment finalisé un accord permettant au fonds d’acquérir 49 % d’un portefeuille de projets solaires espagnols, d’une capacité de 644 mégawatts, pour un montant de 203 millions d’euros.
Ce partenariat étendu, qui comprend désormais environ 2,5 gigawatts de projets, incluant plusieurs parcs éoliens, représente un engagement financier total dépassant les 2 milliards d’euros. Tout en conservant 51 % des actifs, Iberdrola envisage des collaborations futures dans d’autres pays. Récemment, la firme a dévoilé un plan d’investissement de 41 milliards d’euros visant à moderniser et étendre ses réseaux, notamment aux Etats-Unis, tout en optant pour une sélection rigoureuse de ses projets renouvelables, avec environ 5 milliards d’euros attendus de la part de partenaires dans ce secteur.
Iberdrola et le fonds souverain norvégien intensifient leur pacte énergétique
Norges Bank Investment Management, c’est le nom du gestionnaire du fonds souverain de la Norvège qui vient de conclure une alliance avec Iberdrola avec, à la clé, l’intégration de 644 MW supplémentaires de capacité d’énergie renouvelable. En janvier dernier, les deux géants de l’énergie avaient déjà fait parler d’eux en négociant exclusivement pour l’ajout de près de 1 300 MW, parmi lesquels 674 MW avaient été effectivement contractualisés. Aujourd’hui, ils parachèvent leur projet avec l’addition des 644 MW mentionnés, entièrement dédiés à des projets photovoltaïques en Espagne. Dans le détail, ces nouvelles installations sont réparties entre l’Estrémadure, où 328 MW sont déjà en service, et la Castille et Léon, qui verra l’ajout de 316 MW supplémentaires.
Nous vous le disions, ces projets photovoltaïques incarnent une vision stratégique à long terme, soutenue par des Accords d’Achat d’Electricité (AAE) qui garantissent l’écoulement de la production énergétique sur une longue période. Par ailleurs, l’ambition d’Iberdrola et du fonds norvégien ne se limite pas à une expansion numérique de leur capacité, en cela qu’ils envisagent de propulser leur initiative de décarbonisation au-delà des frontières espagnoles. Et l’entreprise espagnole conserve une position dominante avec 51 % des parts dans les actifs concernés, ce qui est une excellente stratégie de la part d’iberdrola à notre avis.
Désormais, la capacité énergétique déployée par ce gigantesque portefeuille est capable d’alimenter plus de 400 000 foyers annuellement, tout en évitant l’émission de plus de 350 000 tonnes de CO2 chaque année.