Ni grand public ni segment inaccessible, la clientèle patrimoniale représente aujourd’hui un véritable levier de croissance pour les banques. Exigeants, mobiles, stratégiques, ces clients au patrimoine conséquent redéfinissent les standards de la relation bancaire. Encore faut-il savoir qui ils sont, ce qu’ils attendent, et comment les fidéliser. Le point sur le sujet avec Stellium !
Qui sont vraiment les clients patrimoniaux ?
Dans le monde bancaire, tous les clients ne se ressemblent pas. La clientèle patrimoniale, elle, se distingue par un volume d’actifs significatif, oscillant entre 80 000 et 150 000 euros. Trop fortunée pour se satisfaire d’une offre bancaire classique, mais pas encore assez pour prétendre à l’ultra-luxe de la gestion privée haut de gamme, elle incarne une catégorie intermédiaire mais stratégique, aux attentes bien particulières.
Leur profil ? Des entrepreneurs aux revenus solides, des héritiers cherchant à préserver leur capital, ou encore des investisseurs expérimentés. Tous recherchent un accompagnement sur mesure, à la croisée de l’expertise financière, juridique et fiscale. Et ce n’est pas un hasard si les banques, généralistes comme spécialisées, se battent pour les séduire.
De la banque traditionnelle à l’expérience privée
Pour répondre à leurs besoins, les banques déploient deux modèles de gestion patrimoniale. D’un côté, les grandes enseignes comme BNP Paribas ou la Société Générale ont intégré une offre dédiée au sein de leur réseau. L’accès à ces services commence généralement autour de 250 000 euros d’actifs, et donne droit à un conseiller privé, des solutions d’investissement ciblées et des services optimisés. De l’autre côté, les maisons spécialisées – Rothschild, Hottinguer ou d’autres acteurs confidentiels – ne s’adressent qu’à une clientèle très fortunée. Ici, le ticket d’entrée démarre à 500 000 euros, voire un million. L’offre y est hautement personnalisée, discrète, et portée par une culture de la transmission patrimoniale sur plusieurs générations.
Une clientèle exigeante, entre opportunité et pression
Pour les banques, ces clients représentent une opportunité à fort potentiel, car leurs actifs offrent une stabilité bienvenue, et leur complexité patrimoniale génère des besoins à forte valeur ajoutée. Chaque produit ou conseil peut ouvrir la porte à un cross-selling rentable : ingénierie financière, fiscalité internationale, solutions de transmission, private equity… En clair, un client patrimonial bien servi est aussi un client durable. Mais cette attractivité a son revers ! Exigeante, volatile, toujours à l’affût d’un service plus performant ou d’une écoute plus fine, ce type de clientèle n’hésite pas à changer d’établissement à la moindre déception. Pour la banque, cela signifie un impératif permanent d’innovation, de veille concurrentielle et de personnalisation. Sans cela, la fuite est rapide, et les pertes substantielles.
Fidéliser grâce à l’exception : service, discrétion, valeur ajoutée
Vous l’aurez compris à ce stade, pour séduire et retenir les clients patrimoniaux, l’offre ne peut être générique. Elle doit être exclusive. Cela passe par un service réactif, un accès fluide à des experts (conseillers fiscaux, notaires, spécialistes en transmission ou en investissements alternatifs), et une écoute active des besoins évolutifs du client. Certaines plateformes spécialisées l’ont bien compris, en cela qu’elles permettent aux banques privées d’offrir des expériences client enrichies, avec des avantages exclusifs dans l’univers de la culture, de la gastronomie ou du sport. Une forme de conciergerie bancaire discrète et connectée, pensée pour renforcer l’engagement émotionnel et social du client avec son établissement bancaire.
Mais le fondement reste la sécurité, car pour cette clientèle, la confidentialité est une exigence non négociable. Accès biométrique, authentification forte, respect absolu des normes RGPD, systèmes d’information interconnectés et étanches : tout doit concourir à un environnement sans faille.