Le gérant d’actif, ou asset manager, est en charge de la gestion d’un portefeuille appartenant à un tiers. Il est souvent spécialisé dans un type de produit, en gestion d’actions, produits de taux ou diversifié et peut être gérant d’un portefeuille en gestion alternative comme dans un fonds spéculatif (hedge funds) ou dans un fonds de capital-investissement (private equity).
Ce professionnel peut travailler dans la filiale d’asset management d’une assurance ou d’une banque, dans une société de gestion ou dans un fonds spéculatif. Enfin, il peut aussi gérer le portefeuille de l’établissement financier qui l’emploie ou d’un ou plusieurs clients.
Quelles sont les qualités requises pour être un bon gérant d’actifs ?
Homme d’affaires et investisseur en capital dans des sociétés cotées comme dans des sociétés non cotées, pour être un bon asset manager, il faut être un esprit curieux de tout, très ouvert, et fortement quantitatif. Etre asset manager, c’est etre “gagneur d’argent” professionnel. Il faut donc avant toute chose éviter d’en perdre, c’est-à-dire eviter les pays, classes d’actifs ou actifs qui ne performent pas. Il faut aussi être à l’affût des nouveaux territoires de développement et de croissance, des évolutions sociétales ou économiques. C’est donc un métier extrêmement complet, très en prise avec le monde (contrairement à ce que l’on entend dire sur la finance et l’économie “virtuelle”). Il faut être un généraliste, un homme de conviction, et il faut savoir s’en forger par l’analyse et la réflexion. Il faut se méfier de ses intuitions, qui souvent ne valent pas grand chose, et savoir reconnaître les interlocuteurs qui, eux, travaillent sur des intuitions.
Quelle formation suivre pour devenir asset manager ?
Pour prétendre à ces postes, il faut avant toute chose savoir compter et avoir le goût des chiffres (en finance, à la fin, seuls les chiffres comptent), disposer d’une large culture économique, et suivre les évolutions des principaux déterminants de notre monde. Assez logiquement, des diplômes de grande école de commerce ou d’ingénieurs, ou un niveau Master, permettent d’entrer dans le métier. En réalité, c’est assez secondaire. Ce qui comptera vraiment, c’est d’être capable de gagner de l’argent pour ses clients, de choisir les bons “trades”, de savoir décider de ne pas suivre la masse à certains moments etc… Ce n’est pas vraiment une question de formation. C’est une question d’attitude quotidienne face au spectacle du monde, d’analyse constante et modeste, de remise en question permanente. Au final, c’est une question d’ouverture d’esprit, de lucidité et d’expérience. La formation ne joue que de manière marginale.