Marc Ladreit de Lacharrière est la 20e fortune française selon Forbes. Si rien ne semble arrêter la success-story de l’homme d’affaires qui est entre autres propriétaire à 40 % des casinos Barrière, du théâtre Marigny, de la salle Pleyel ou encore des sites Purepeople, Allociné et jeuxvideos.com, il veille à utiliser sa fortune à bon escient, expliquant qu’il est « libéral dans la tête et progressiste dans le cœur ».
La solidarité, une valeur chère au cœur de l’une des plus grandes fortunes françaises
« Je veux ouvrir des portes qui sont fermées aux autres, j’ai toujours construit des ponts, jamais des murs. J’ai choisi la solidarité. Vivre, c’est partager ». Marc Ladreit de Lacharrière est certes réputé dans le monde des affaires, mais il est également un acteur incontournable du mécénat français.
L’homme d’affaires s’illustre ainsi régulièrement par ses actions philanthropiques, à l’image récemment d’un don de 10 % du capital de son groupe, valorisé à pas moins de 470 millions d’euros. Il est également un grand mécène du musée du Louvre et du Quai Branly, à qui il a fait don de 36 œuvres d’art primitif estimées à 52 millions d’euros. Marc Ladreit de Lacharrière est par ailleurs à l’initiative d’une fondation, « Culture et Diversité », qui est dotée de 18,8 millions afin de financer des écoles de cinéma, d’art, de journalisme, d’architecture, etc.
Attaché au patrimoine français, il est tout logiquement intervenu afin de contribuer à la restauration de Notre-Dame de Paris par un don de 10 millions d’euros. Il a également racheté et restauré pour 5 millions d’euros l’abbaye de Lubilhac située dans la région d’où est originaire sa famille, l’Ardèche.
Dans un autre registre, sa holding Fimalac a investi 750 000 euros dans Elemiah, la société de production audiovisuelle de Yamina Benguigui, et a participé au financement de nombreux films français, à l’image de « La vie scolaire » (à hauteur de 250 000 euros), « Patients » (250 000 euros), , « Le temps des aveux » (175 000 euros) ou encore « La ligne droite » (33 000 euros).
Des motivations faisant écho à de profondes valeurs
Si certains détracteurs voient dans ces actions philanthropiques ainsi que dans la création de Fimalac Participations SARL un moyen de défiscalisation, la réalité est tout autre.
Marc Ladreit de Lacharrière explique en effet sans détour que ce choix était avant tout justifié par des motivations de souplesse juridique. En effet, la holding est une société fermée, qui ne peut avoir autrement dit d’actionnaires extérieurs à la famille. Cette configuration est à ce jour impossible en droit français.
Rappelons à ce sujet que l’homme d’affaires a transmis à ses quatre enfants la plus grande partie de sa participation dans Fimalac par le biais de la donation-partage. Ainsi, fin 2019, ses héritiers détenaient 99,9 % de Fimalac Participations SARL (la holding luxembourgeoise), qui possède elle-même 73,71 % de la holding française Groupe Marc de Lacharrière, et donc, de Fimalac. Il est à noter que Marc Ladreit de Lacharrière possède toutefois l’usufruit sur 81% de la holding luxembourgeoise, ses enfants ne possèdent donc que la nue-propriété des actions.
C’est pourquoi il tient à préciser que l’impôt sur la succession a d’ores et déjà été payé au fisc français lors de ces diverses donations. En outre, ses enfants sont toujours considérés comme résidents fiscaux français, ils continuent donc à payer leurs impôts dans l’Hexagone, y compris en matière de dividendes issus de la holding luxembourgeoise.