Tout investissement, en contrepartie des opportunités de gain qu’il offre, comporte une part de risque. Le responsable des investissements doit donc considérer les risques qui accompagnent les gains potentiels. La seule loi toujours vérifiée en matière financière est que la rémunération est proportionnelle au risque pris. Il n’existe pas de rémunération élevée sans risque important associé. C’est un point qu’il est indispensable de garder en tête si jamais des aigrefins vous proposent des rémunérations élevées pour des investissements “sans risque”. En réalité, cela n’existe pas. C’est donc que quelque chose cloche…
Un responsable de l’équipe d’asset management, l’investment Risk Analyst, a pour rôle de s’assurer que les risques pris par le gérant sont en adéquation avec les opportunités de gains. On peut déterminer quatre grandes catégories de risque.
Le risque de marché
Il représente le risque de pertes liées aux fluctuations des prix des valeurs qui composent un portefeuille. Il peut porter sur le cours des actions, les taux d’intérêt, les taux de change, les cours de matières premières, etc. Il est directement lié aux activités économiques d’un marché. Pour prendre un exemple concret, si le gérant possède des actions dans le secteur automobile, le prix de l’acier qui augmente ou qui diminue aura un impact direct.
Le risque de liquidité
Ce risque est lié à la plus ou moins grande difficulté à vendre ses investissements. La liquidité d’un investissement n’est pas constante dans le temps. En cas de crise financière importante, on a vu des actifs que l’on croyait liquides ne plus trouver d’acheteurs. Bien entendu leur valeur s’effondre. Mais même dans ce cas, parfois, il continue d’y avoir peu de preneurs. On pense souvent que l’immobilier est relativement liquide, car il est rare de rester “collé” avec un appartement ou une maison. C’est parfois une erreur.
Le risque de crédit
Aussi appelé risque de contrepartie, il représente le risque qu’une contrepartie ne puisse pas faire face à ses obligations. Par exemple, cela peut signifier qu’un emprunteur ne peut pas rembourser sa dette à échéance, ou a ne pas livrer le sous-jacent pour des opérations à base d’options. Cela peut aussi s’appliquer aux cas ou une contrepartie viendrait à faire faillite pendant la durée d’une opération (qui peut s’étendre sur plusieurs années).
Le risque de valorisation
C’est le risque que le prix des positions en portefeuille ne corresponde pas à sa juste valeur. Pour vulgariser davantage, c’est le risque de payer trop cher pour un actif. Il est souvent considéré comme le risque le plus important auquel peuvent s‘exposer les investisseurs, car il peut complètement réduire à néant la rentabilité sur le long terme et subir une perte permanente en capital.
Un comité des risques se tient tous les mois. Il a pour objectif de présenter à la direction générale les évolutions des profils de risque, les principales problématiques et les différents plans d’action et solutions pour y répondre.