En seulement six mois d’existence, la startup parisienne Pivot fait d’ores et déjà des vagues avec son logiciel SaaS de gestion des achats, attirant l’attention d’une dizaine de clients. Avec une levée de fonds de 20 millions d’euros, venant s’ajouter à un premier tour de table de 5 millions d’euros, Pivot se positionne comme un futur leader européen dans son domaine. Le point sur le sujet avec Frédéric Bonan, conseiller en stratégie d’entreprise !
Évaluation des projets d’achats chez Pivot
Startup innovante dans le secteur du SaaS, Pivot cible spécifiquement les entreprises européennes comptant entre 200 et 5 000 employés, en privilégiant celles du secteur technologique et moderne. Selon Romain Libeau, l’un des trois co-fondateurs de Pivot, la plateforme convient particulièrement aux startups et aux entreprises de services ou de logiciels, qui n’ont pas de problématiques complexes de chaîne d’approvisionnement.
Concrètement, la plateforme de Pivot permet aux équipes achats d’évaluer le niveau de criticité des projets de dépenses avant de s’engager avec un nouveau fournisseur ou de renouveler un contrat existant. Que ce soit pour des logiciels, du matériel de télécommunication, du mobilier de bureau, des frais marketing, ou des prestations intellectuelles, l’outil offre une analyse détaillée. A ce propos, Romain Libeau explique : « Le logiciel vérifie que le fournisseur est fiable, qu’il paye bien son URSSAF… Il regarde aussi si le tarif semble correct et en déduit le niveau de criticité du projet ». Cette approche personnalisable permet à chaque entreprise d’adapter l’outil à ses besoins spécifiques, qu’il s’agisse d’examiner l’empreinte carbone des fournisseurs pour une entreprise à mission, ou d’évaluer les niveaux de sécurité pour les sociétés gérant des données sensibles.
Sécuriser les transactions entre entreprises et fournisseurs
Pivot a intégré dans son logiciel SaaS des fonctionnalités permettant de simplifier et de sécuriser les transactions entre entreprises et fournisseurs. Ainsi, une fois le fournisseur sélectionné et approuvé par les équipes, le logiciel prend en charge la génération du bon de commande et sa transmission au fournisseur. A la livraison de la prestation, il assure la correspondance de la facture avec les termes validés et peut même gérer le paiement.
« Processer le règlement permet d’éviter de manipuler des fichiers de paiement et de faire des erreurs », explique le dirigeant de Pivot, soulignant l’efficacité et la sécurité apportées par cette automatisation. Par ailleurs, l’automatisation via le logiciel Pivot réduit considérablement les tâches répétitives et chronophages. « En moyenne 52 emails sont échangés entre les collaborateurs avant de faire un achat », rapporte Pivot. L’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le processus permet aux collaborateurs de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Pivot assure également l’intervention humaine en cas de nécessité, comme dans les situations où une facture s’avère plus élevée que prévu, garantissant ainsi un équilibre entre automatisation efficace et supervision humaine indispensable.
Quid de la rationalisation des coûts ?
La complexité de gérer plusieurs fournisseurs peut souvent brouiller la visibilité sur les flux financiers. « Avec de multiples fournisseurs, il est difficile d’avoir une vision claire. Qui dépense quoi auprès de qui ? Est-ce que l’on paye les bonnes factures ? Sans logiciel, c’est difficile de retracer l’historique pour faire un audit ou vérifier des anciennes factures », explique le co-fondateur de Pivot. Cette transparence est essentielle, surtout dans un contexte où les startups cherchent à maximiser leur rentabilité rapidement.
L’utilité du logiciel ne se limite pas à la fourniture d’un aperçu détaillé des dépenses, il participe aussi à la rationalisation des coûts, permettant aux entreprises de prendre des décisions financières éclairées et efficaces. En juin, Pivot a enregistré son premier client de renom, l’éditeur français de jeux vidéo Voodoo, et depuis, la jeune entreprise a su attirer une dizaine d’autres clients, bien que les noms de ces derniers restent confidentiels.