Vous n’êtes certainement pas sans savoir que dans l’univers des complémentaires santé, le choix entre mutuelles et assurances peut avoir un impact significatif sur le niveau de remboursement des frais de santé. Selon une étude de la Drees, les mutuelles se révèlent plus avantageuses en termes de remboursements, tandis que les assureurs tendent à appliquer des frais de gestion plus élevés. Le point sur le sujet avec la mutuelle MMJ avis !
Augmentation des tarifs des complémentaires santé et impact sur les remboursements
Lors d’une apparition sur France 5, Emmanuel Macron a pris le pas du gouvernement dans sa critique des organismes de complémentaires santé, notamment pour leurs augmentations tarifaires jugées « unilatérales ». Cette intervention fait suite à une étude de la Mutualité française, indiquant que les tarifs des complémentaires santé augmenteront en moyenne de 8,1 % en 2024, et même de 9,9 % pour les contrats collectifs.
Dans ce contexte de hausse des coûts, il devient d’autant plus pertinent de maximiser les remboursements offerts par sa complémentaire santé. Un rapport annuel de la Drees, publié le 21 décembre dernier, fournit une analyse détaillée des taux de prestations et des charges de gestion des différentes familles de complémentaire santé : mutuelles, assureurs et instituts de prévoyance. Selon ce rapport, le taux de remboursement moyen s’élevait à 81 % en 2022, en légère hausse par rapport à l’année précédente. Cependant, des variations notables existent selon le type de complémentaire : 89 % pour les instituts de prévoyance, 80 % pour les mutuelles et 78 % pour les assurances.
Ces différences s’expliquent notamment par la nature des contrats, les instituts de prévoyance proposant majoritairement des contrats collectifs aux entreprises, qui bénéficient de meilleures conditions de négociation, surtout pour les soins dentaires et optiques : « Les entreprises, qui souscrivent ces contrats collectifs au profit de leurs salariés, sont en effet davantage en position de négocier des garanties au meilleur prix (notamment pour les soins dentaires et optiques, NDLR) que des particuliers dans le cas des contrats individuels », explique la Drees à ce propos. Inversement, une complémentaire santé avec un taux de remboursement faible aura tendance à imposer plus de frais de gestion, se traduisant par des frais d’acquisition, d’administration et de gestion des sinistres. Ces frais représentent autant de coûts supplémentaires pour l’assuré !
20 % des cotisations allouées aux frais de gestion en 2022
En 2022, les frais de gestion ont représenté une part significative des cotisations collectées par les organismes de complémentaires santé, s’élevant à 20 %, un taux stable par rapport à l’année précédente. Parmi les différents acteurs du marché, les entreprises d’assurance se sont distinguées par la plus forte proportion de ces frais (22 % des cotisations), suivies des mutuelles (20 %) et des institutions de prévoyance (14 %). Cette variation s’explique en grande partie par la prédominance des contrats collectifs, notamment chez les institutions de prévoyance, qui consacrent moins de ressources à l’acquisition de clients, comme la publicité, par rapport aux assureurs.