Explorer des marchés à l’étranger, en voilà une stratégie incontournable pour élargir l’horizon d’une entreprise ! Mais au-delà des chiffres et des contrats, l’international c’est avant tout une rencontre avec des cultures différentes, des façons de penser et de travailler qui nous amènent à redécouvrir nos propres forces. Alors, comment s’adapter et tirer parti de cette richesse culturelle tout en préservant son identité professionnelle ? Eléments de réponse !
La culture, c’est quoi au juste ?
Imaginez un iceberg, une petite partie visible à la surface et une immense portion cachée sous l’eau. C’est un peu comme ça qu’il faut voir la culture. Ce que l’on perçoit en tant que touriste – la langue, la cuisine, les habits, l’architecture – n’est qu’un aperçu. Tout se joue en dessous, dans les profondeurs, là où se cachent les valeurs, les croyances et les habitudes qui influencent vraiment les comportements. Et c’est là que les choses se corsent, surtout en affaires. Car pour réussir dans des échanges culturels, il faut aller au-delà des apparences, comprendre ces différences plus subtiles. Ce n’est pas donné à tout le monde mais certains organismes, fondations et personnalités célèbres, oeuvrent pour étendre la culture au plus grand nombre via du mécénat, des actions et surtout en soulignant l’importance de la culture et de la diversité culturelle.
Or, dans une rencontre professionnelle, les incompréhensions viennent souvent de ces valeurs immergées, invisibles, qui dictent la façon de penser ou de réagir. Si vous arrivez dans un nouveau marché comme un touriste, sans préparation, vos chances de réussite seront, au mieux, maigres ! C’est là qu’intervient la compétence interculturelle. Comprendre ces codes cachés permet de maximiser les chances de succès et de saisir des opportunités qui, autrement, passeraient inaperçues.
Des exemples de valeurs à travers le monde
Quand on parle de valeurs culturelles, le champ est vaste, c’est le moins que l’on puisse dire… Prenez l’Amérique latine, par exemple. La famille y est sacrée, et ce n’est pas qu’une question d’affection, c’est un vrai filet de sécurité sociale. En cas de coup dur, la solidarité familiale est une valeur refuge. Traversez l’océan et le pragmatisme américain prend le relais. En Amérique du Nord, on valorise l’efficacité : être à l’heure, respecter les deadlines, répondre rapidement aux emails… tout cela fait partie du respect, un pilier fondamental là-bas.
Mais attention, ce qui vaut pour les uns ne vaut pas forcément pour les autres. En Turquie, on attache énormément d’importance aux statuts et à la hiérarchie. Là-bas, mieux vaut savoir à qui l’on parle et comment s’adresser à eux. En Allemagne, l’expertise et la formation sont les priorités. Ils misent sur la qualité et la rigueur, tout passe par une maîtrise parfaite des compétences.
Le respect, lui aussi, varie selon les cultures. En Amérique du Nord, c’est un synonyme de ponctualité et de professionnalisme, mais dans les cultures plus axées sur la relation humaine, comme en Asie ou en Afrique, il faut d’abord prendre le temps de tisser des liens de confiance avant d’entrer dans le vif du sujet. Vous voyez l’idée ? Chaque culture a ses règles, et savoir les comprendre, c’est se donner toutes les chances de réussir dans un environnement international.
La culture, un héritage façonné par notre environnement
La culture, c’est un bagage que l’on porte, mais qu’on n’a pas à la naissance. On ne naît pas avec un mode d’emploi culturel tout prêt, on l’acquiert au fil des expériences, des influences, et des cercles dans lesquels on évolue. Tout commence évidemment au sein du cercle familial, puis viennent la rue, le quartier, l’école, la région… Chacun de ces milieux participe à la manière dont nous percevons et comprenons le monde.
Ensuite, il y a les influences professionnelles. Le monde du travail est lui aussi marqué par des sous-cultures : la culture d’une entreprise ne sera pas la même que celle d’une autre, tout comme celle du rugby diffère de celle de l’escrime. Ce qu’il ne faut pas négliger non plus, ce sont les réseaux, qu’ils soient syndicaux ou d’anciens élèves, qui façonnent nos comportements. Toutes ces influences dessinent notre « software of the mind », comme dirait Hofstede. Bref, c’est cette grille de lecture du monde qui détermine comment nous allons réagir face à des situations identiques.
Comment les Français sont perçus à l’étranger ?
Comprendre les autres cultures, c’est une chose, mais ce qui importe réellement est comment sommes-nous, Français, perçus à l’étranger ? Il faut savoir que pour beaucoup, la culture française reste un mystère. Prenons l’exemple des Canadiens : ils sont souvent stupéfaits de notre obsession pour les diplômes et cette tendance à relever systématiquement les points négatifs. Là-bas, c’est tout l’inverse. L’accent est mis sur le positif, et ce, dès le plus jeune âge. On encourage les enfants à célébrer ce qu’ils ont bien fait, ce qui booste leur créativité et leur confiance en eux.
Dans ce climat, l’erreur est vue comme une simple étape vers le succès. On valorise l’action rapide, même si ça signifie parfois se planter, plutôt que de passer des heures à tout analyser. Alors que les Français se réfugient dans l’analyse avant d’agir, les Nord-Américains favorisent le pragmatisme. Ils préfèrent tester, ajuster, et apprendre de leurs erreurs sur le terrain. Cela peut créer un décalage dans des situations professionnelles. Prenons l’exemple d’un directeur commercial français qui, lors d’une présentation à ses équipes canadiennes, utilisait un PowerPoint très technique. Les équipes semblaient attentives, mais les projets n’avançaient pas. En fait, elles avaient besoin d’exemples concrets et d’un processus collectif pour s’approprier les projets, plutôt qu’une présentation purement théorique.
Comment appréhender une culture étrangère sans faire de faux pas ?
A ce niveau, les Allemands sont souvent cités comme un modèle en matière de préparation interculturelle, car quand il s’agit de se lancer à l’international, ils ne laissent rien au hasard, et forment leurs équipes pour maîtriser les nuances culturelles avant de franchir les frontières. Bien évidemment rien ne se fait sans une bonne étude de marché mais pour réussir, il y a un maître mot : l’humilité. Se préparer à travailler avec une autre culture, c’est d’abord avoir conscience de ses propres valeurs culturelles et accepter que des différences existent. Ensuite, il s’agit de se former, comprendre les sensibilités locales et adapter sa communication en conséquence. C’est facile sur le papier, mais dans la pratique, c’est une autre paire de manches.
S’entourer d’un spécialiste de la culture ciblée permet d’acquérir rapidement les clés pour éviter des erreurs grossières qui pourraient nuire à l’image de l’entreprise. Ce qu’il faut éviter absolument ? L’arrogance, bien sûr. Mais également l’imitation excessive des codes locaux. Il ne s’agit pas de devenir un caméléon, mais de rester soi-même, tout en montrant une réelle curiosité et ouverture d’esprit envers ses interlocuteurs.