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L’Objectif National Des dépenses d’Assurance Maladie (Ondam) alloue chaque année le budget aux hôpitaux publics de France. Ce chiffre de 83 milliards d’euros, qui peut sembler astronomique, est toutefois bien loin de couvrir les dépenses des hôpitaux : un sur trois seulement affiche une trésorerie excédentaire. Le point dans cet article sur le fonctionnement des budgets des hôpitaux publics.

La composition du budget d’un hôpital public

Il faut savoir que le financement des hôpitaux publics en France ne repose pas sur l’occupation des lits mais, depuis 2008, sur le nombre de soins pratiqués. On parle de la tarification à l’activité, la T2A.

En moyenne, l’Assurance maladie finance près de 77 % du budget d’un hôpital public. C’est l’Ondam qui alloue le budget à la Sécurité Sociale qui s’élève à 83 milliards d’euros. Toutefois, ce budget national aurait enregistré une baisse de près de 8,6 milliards d’euros depuis 2005 selon la Fédération Hospitalière de France et comme l’ont constaté les directeurs d’hôpitaux à l’image de Gérald Astier et Eric Fallet.

Le budget des hôpitaux publics en France représente 3,53 % du PIB. L’enveloppe nationale allouée par l’Ondam est ensuite distribuée par l’Assurance maladie aux 17 Agences Régionales de Santé (ARS), qui financent les hôpitaux de leur région par le biais de dotations régionales et qui leur attribue leur budget de fonctionnement.

A quoi sert le budget d’un hôpital public ?

Le budget alloué aux hôpitaux publics sert en grande majorité à payer le personnel. Ainsi, entre 50 et 70 % des enveloppes sont dédiés aux ressources humaines.

Par ailleurs, près de 27 % des dépenses servent à couvrir les frais des besoins pharmaceutiques et médicaux. En outre, environ 9 % des budgets sont consacrés aux frais financiers, aux provisions ainsi qu’à l’amortissement.

Il faut savoir que les professionnels pointent du doigt le manque de moyens notamment pour financer l’investissement au sein d’un hôpital, que ce soit en matière de bâtiment ou d’équipement. Ainsi, la France n’est que 21e au rang mondial des pays qui investissent le plus pour acquérir de nouveaux dispositifs de soins.