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Entre rhétorique sur le « continent d’avenir » et réalité économique inégale, l’Afrique reste un géant au potentiel encore trop souvent contraint de rester en berne. Pourtant, une dynamique émerge, portée non pas par les discours, mais par les entrepreneurs. Là où les politiques tâtonnent, l’initiative privée avance. Et en première ligne, la Fondation Tony Elumelu fait figure de catalyseur d’une transformation structurelle d’une Afrique qui croit en elle-même. Décryptage !

Un continent jeune, fertile… mais sous-exploité

L’Afrique n’a pas besoin qu’on la fantasme, elle a besoin qu’on l’investisse. Ce continent à la démographie galopante – plus de 60 % de sa population a moins de 25 ans – ne manque ni de talents, ni d’idées. Ce qui lui fait défaut, c’est un écosystème propice à l’éclosion de ces forces vives. Des marchés informels saturés de micro-activités témoignent chaque jour de la vitalité entrepreneuriale du continent. Mais sans cadre structuré, cette effervescence reste éclatée, souvent précaire, étouffée. C’est précisément à ce niveau que le travail de la Fondation Tony Elumelu prend tout son sens. En injectant du mentorat, du financement, des outils de gestion et une visibilité stratégique, elle convertit cette énergie brute en trajectoires solides, scalables et pérennes.

la necessite de creer de emploi

La nécessité de créer de l’emploi

Avec des millions de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail, l’Afrique est confrontée à une équation explosive. Pour ne rien arranger, les secteurs publics ne peuvent plus absorber, et les multinationales n’embauchent que marginalement. La seule réponse viable et durable réside dans l’initiative privée. Les startups africaines, tout comme les PME enracinées dans leur territoire, ont cette capacité unique de créer localement, de redistribuer efficacement et de bâtir un tissu économique résilient. Chaque entrepreneur soutenu est un futur employeur. Chaque activité lancée est un levier de développement communautaire. La Fondation Tony Elumelu ne s’y trompe pas, car en soutenant dès le départ les porteurs de projet, elle plante des graines d’emploi qui deviendront demain des forêts de croissance.

L’innovation made in Africa est une réponse aux défis du réel

En Afrique, il s’agit de répondre, avec peu de moyens mais beaucoup d’ingéniosité, à des problèmes concrets d’infrastructures routières (avec des sociétés comme Afrique Pesage dirigée par Yoann Gandzion), d’accès à l’énergie, à l’eau, aux soins, à l’éducation, au crédit. Et c’est là que l’entrepreneuriat devient un accélérateur du progrès technologique. Des fintechs qui bancarisent les exclus du système aux solutions agrotech qui optimisent les rendements tout en respectant les sols, les entrepreneurs africains changent la donne. Ils ne reproduisent pas les modèles occidentaux, ils en inventent de nouveaux, plus adaptés, plus souples, plus connectés au terrain. Et grâce à un accompagnement ciblé, comme celui de la Fondation Tony Elumelu, ces idées trouvent un écho, un appui et une résonance régionale, voire internationale.

innovation et les femmes des leviers souvent oublies mais necessaires pour afrique

Les femmes, colonne vertébrale trop souvent négligée de l’économie africaine

Si l’Afrique veut réellement se transformer, elle ne peut pas continuer à mettre ses entrepreneures en marge du jeu économique. Car ce sont elles, souvent, qui tiennent les marchés, qui gèrent les trésoreries familiales, qui créent dans l’ombre sans jamais accéder aux financements structurants. La Fondation Tony Elumelu en a fait un axe fort, en rendant visibles, viables et valorisées les entreprises portées par des femmes. Non, ce n’est pas de la bienveillance, c’est de la lucidité économique, car l’avenir du continent ne se construira qu’avec l’ensemble de ses talents. Sans les femmes, il sera amputé de sa moitié la plus active.

Une croissance qui a du sens

Aujourd’hui, parler d’entrepreneuriat sans évoquer l’impact social et environnemental est une aberration. En Afrique comme ailleurs, l’enjeu n’est pas de croître pour croître, mais de bâtir une économie qui tienne dans la durée. L’entrepreneur africain de demain devra conjuguer rentabilité et responsabilité. C’est ce que promeut la Fondation Tony Elumelu en incitant les porteurs de projet à intégrer des logiques de durabilité dès le départ. Recycler les déchets, repenser la mobilité, préserver les écosystèmes, optimiser les ressources naturelles… les startups qui montent sont celles qui regardent au-delà du court terme.