La société Fimalac, fondée et dirigée par l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, a annoncé avoir conclu un accord avec le fonds américain Bain Capital. L’objectif de cette alliance est de faire cause commune afin de racheter le groupe de services à l’énergie Equans, filiale d’Engie.
Un fonds américain s’allie à la French Touch
Engie, qui est détenue à 23,64 % par l’Etat français, a annoncé début septembre le processus de vente de sa filiale, Equans qui compte 74 000 salariés dans le monde et affiche un chiffre d’affaires de 12,5 milliards. Face aux enjeux de cette annonce, plusieurs offres sont en lice, dont notamment celles de groupes français comme Bouygues ou Eiffage mais aussi celle du fonds Bain Capital, qui a décidé de mettre toutes les chances de son côté et de profiter d’une French Touch en signant un accord avec le groupe Fimalac.
Le dirigeant de ce dernier, Marc Ladreit de Lacharrière, explique au sujet d’Equans qu’ « il s’agit d’une très belle entreprise, dont l’activité – les services à l’énergie – est au cœur des métiers de demain, soit exactement dans l’ADN de Fimalac ».
L’ambition de Fimalac
Si l’offre d’achat de Bain Capital est retenue, Fimalac serait alors un actionnaire de référence avec 20 % du capital, voire davantage, dont l’objectif sera d’accompagner l’entreprise sur le long terme. Marc Ladreit de Lacharrière ajoute que si Equans entrait par la suite en bourse, ce à quoi il serait sans nul doute « destiné (…) dans les années à venir », Fimalac ne céderait pas sa participation : « au contraire: nous pourrions alors l’augmenter, à 30 % du capital ». Il faut rappeler que l’entreprise a les moyens de concrétiser ses ambitions comme l’explique le dirigeant : « au 31 décembre 2020, nos liquidités s’élevaient à 1,8 milliard d’euros ».
Les raisons de la motivation de cette fortune de France qui déclare n’avoir « jamais investi dans des entreprises pour les vendre à la découpe, ni pour y investir de façon éphémère» ? « Equans a besoin d’un ancrage français important, d’autant que Bain Capital – comme tous les fonds d’investissement -, n’a pas vocation à demeurer un actionnaire de long terme ».
Le conseil d’administration d’Engie s’est déroulé afin d’étudier les différentes offres. Au final, c’est le groupe Bouygues qui a été choisi avec son offre de 7,1 Mds € pour racheter Equans.