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Pour Patrice Deniau, président de la CCI de la Mayenne, tire la sonnette d’alarme ! Pour lui, l’après crise sanitaire est annonciateur de démarrage d’une guerre économique. Des mois difficiles en perspectives pour les chefs d’entreprises mayennais, prévient-il. On fait le point.

Le secteur cafés-hôtels-restaurants a le plus souffert

Patrice Deniau fait le même constat que Michel Weber, commissaire aux comptes et expert-comptable à Strasbourg : ce sont les entreprises du secteur CHR qui ont le plus souffert de la crise sanitaire. Ce constat est le fruit d’une étude menée par la CCI de la Mayenne avec la Banque de France sur plus de 700 entreprises de la région, évaluant leur résilience à la crise sanitaire et à la crise économique qu’elle a induit. La seule bonne nouvelle est que d’autres secteurs d’activité ont plus ou moins réussi à s’adapter. C’est notamment le cas de l’industrie et du BTP.

Industrie et BTP : résultats encourageants

Dans les secteurs de l’industrie et du BTP, il y a eu moins de défaillances d’entreprises en 2020, ce qui est bon signe. Mais un bon signe à nuancer, puisque cette résilience relative est surtout due aux différents mécanismes financiers mis en place par l’Etat pour protéger l’économie. Cela dit, malgré une chute des exportations en raison du coronavirus, l’industrie agroalimentaire (lait et viande particulièrement) s’en sort plutôt bien.

Une guerre économique qui se profile

Pour Patrice Deniau, « la crise sanitaire est en train de se terminer, le début de la guerre économique va démarrer ». Au micro de France Bleu Mayenne, il tire la sonnette d’alarme sur les mois à venir, qui seront cruciaux : « j’en appelle au civisme. Il faut que tout le monde paie ses factures dans les délais… Une entreprise qui dépose le bilan, c’est une catastrophe pour le territoire… ». Pour autant, le président de la CCI de la Mayenne reste optimiste, notamment en raison de l’épargne qui s’élève à 100 milliards d’euros au niveau national en 2020.