Le marché de l’immobilier d’entreprise en France se porte au mieux, c’est en tout cas ce que vient de confirmer une étude publiée par Immostat, qui révèle un investissement de 5,4 milliards d’euros au 3e trimestre 2021. Le point sur le sujet avec le notaire Frédéric Ducourau.
GIE Immostat : les chiffres clés
Publié le 7 octobre 2021, le GIE Immostat révèle les résultats des 4 principaux conseils en immobilier d’entreprise en France, à savoir BNP Paribas Real Estate, CBRE, JLL France et Cushman & Wakefield France. Voici ce qu’il en ressort :
- La demande placée en bureaux en Île-de-France a connu une augmentation de 32% entre janvier et septembre 2021, atteignant 1,207 million de m², comparée aux 9 premiers mois de 2020. Au 3e trimestre, cette demande s’est établie à 406 200 m², soit 66% de plus par rapport au 3e trimestre 2020 ;
- 406 euros HT HC le m²/an, et 414 euros HT HC le m²/an, tels sont, respectivement, les loyers faciaux moyens des bureaux de seconde main et neufs ou restructurés au 3e trimestre 2021 ;
- Investissement de 5,4 milliards d’euros au 3e trimestre 2021 dans l’immobilier d’entreprise banalisé en France, comprenant les bureaux et les commerces. Sur l’année, cet investissement a atteint 14 milliards d’euros à ce jour ;
- Depuis le début de 2021, l’investissement dans le commerce et retail en France s’est arrêté à 1,8 milliard d’euros, contre 3,4 milliards d’euros dans l’immobilier logistique.
S’exprimant à ce propos, le directeur exécutif Bureaux Île-de-France chez CBRE révèle qu’ « il est fort à parier que l’atterrissage de la demande placée autour de 1,6 voire 1,7 million de m² ne reflètera pas pleinement le dynamisme du marché impulsé par une reprise économique plus favorable qu’initialement prévue ».
Une demande 406 200 m² au 3e trimestre 2021
1,2 million de m², c’est le volume de la demande placée lors des 9 premiers mois de l’année en cours pour les bureaux en Île-de-France. Toujours selon le directeur exécutif Bureaux Île-de-France de CBRE : « les bureaux continuent de porter le marché avec 2/3 des volumes, même si la logistique attire de plus en plus de capitaux (4 Mds € investis depuis le début de l’année). Si l’activité reste encore en deçà de sa moyenne de longue période, l’écart se réduit progressivement, soulignant les besoins immobiliers des utilisateurs dans cette phase de reprise économique et de (re)création d’emplois ».
Il faut toutefois savoir que malgré cette dynamique toute relative, on est encore loin du niveau d’investissement enregistré entre 2015 et 2019, crise sanitaire oblige. Le directeur du département Investissement de Knight Frank France explique à ce propos : « les sommes engagées en 2021 resteront significativement inférieures à la moyenne annuelle entre 2015 et 2019, soit 2,7 Md€. Néanmoins, le redressement du quartier d’affaires est indéniablement en marche, d’autant que les transactions locatives sont également plus nombreuses et que les livraisons de grandes surfaces neuves-restructurées vont progressivement se raréfier après une période de forte production ».